Andreï Tarkovski

Andreï Tarkovski

 

 

 

Andreï Tarkovski

 

Andreï Tarkovski

 

Reflets de cinéma

Nouvelle rubrique sur Regard au Pluriel

 

Reflets de cinéma présente un panoramique sur le cinéma et vous offre un voyage entre les images grâce aux extraits de films que nous y présenterons. L’approfondissement filmique de courtes séquences permet de goûter à la diversité cinématographique et ainsi découvrir la virtuosité de certains réalisateurs.

 

Le cinéma pour moi, ce n’est pas du tout l’émerveillement devant l’image qui bouge. Mais la réverbération du son, le sentiment du temps, le compte à rebours, la fatalité. Peut-être la seule expérience de temps que j’étais capable de suivre avec une très bonne capacité de concentration, moi qui suis si dissipé de nature. Moi qui lis en diagonale, qui écoute rarement un opéra en entier. Le cinéma m’a donné cette discipline. Et raconté des histoires de compte à rebours, sur le principe : combien de temps reste-t-il avant le mot “fin” ? Autrement dit : quelles possibilités a-t-on pour inventer du temps ? Voilà. Pour moi, l’essence des grands films, c’est l’invention du temps. Serge Daney

 

 


Andreï Tarkovski

 

Offret | Le Sacrifice | Andreï Tarkovski | 1986

 

 

Reflets de cinéma

 

 

Sur une île suédoise, Alexander (Erland Josephson), lettré à la retraite, vit retiré avec son épouse anglaise (Susan Fletwood) et un enfant que tous appellent Petit Garçon. A l’occasion de son anniversaire, sa fille, un ami de la famille et Otto, le facteur de l’île (Allan Edwall) les retrouvent dans la spacieuse demeure du couple. Ce jour-là, une guerre mondiale éclate, plongeant ce petit groupe dans la panique. Alexander apprend d’Otto, un ancien instituteur qui ne livre désormais le courrier que pour financer ses recherches sur le paranormal, qu’il y a sur l’île une sorcière, à même de réaliser les désirs purs de chacun. Si Alexander, au fond de lui, vraiment, veut la paix, il l’obtiendra pour le monde entier. Cette sorcière n’est autre que Maria, la bonne de cette famille bourgeoise.

 

 

 

Mort jeune, à 54 ans, il est reconnu comme le cinéaste russe le plus important de la seconde moitié du XXe siècle et, plus largement, comme l’un des grands maîtres du septième art. Poète, philosophe, mystique, Andreï Tarkovsky se considérait comme un sculpteur de temps, investi, en tant qu’artiste, d’une mission envers Dieu : « Mes films ne sont pas une expression personnelle, mais une prière. »