Le butô aujourd’hui
Aujourd’hui le butô s’est assagie et diversifié, mais reste toujours aussi important et fascinant. Il joui d’une reconnaissance hors du Japon grâce à Carlotta Ikeda, Sankai Juku, Imre Thormann, Ko Murobushi, Akaji Maro etc. Sankai Juku qui danse depuis plus de 20 ans à Paris reste encore très confidentiel au Japon.
Amagatsu Ushio // Sankai Juku
Performance à Paris
Magnifique performance // The Egg Stands Out of Curiosity // Choreographie: Ushio Amagatsu // Sankai Juku // 1986
HIBIKI [ LOINTAINE RÉSONANCE ] / création 1998 // Chorégraphie Ushio Amagatsu // Sankai Juku
KINKAN SHONEN
Dancers // Ushio AMAGATSU / Semimaru / Sho Takeuchi / Akihito Ichikawa / Ichiro Hasegawa / Dai Matsuoka // Directed by Ushio Amagatsu // Composed Takashi Kako / Yoichiro Yoshikawa
Umusuna
Imre Thormann
Swiss butô dancer // Performance at Hiyoshi Taisha Shrine in Shiga (Japan) // summer 2006 // The live music is by Swiss jazz pianist Nik Baertsch and his band “Mobile”
Ko Murobushi
Ko Murobushi // © Kimiko Watanabe
Ikeda Carlotta
Waiting
« Je sais qu’il y a plus de désir en moi, mon corps attend quelque chose… Voilà, c’est ça mon sujet… C’est Onan, celui qui donne son nom à l’onanisme, le personnage biblique, le sensuel. La bible et la sensualité… Ca m’intéresse les mélanges. Onan, c’est le plaisir total, absolu, dans une solitude terrifiante.
Derrière cette recherche d’extase solitaire, s’expose la peur du vide, le rien, point de rencontre avec une autre vie, avec la mort. Parfois, le vide emplit mon corps comme un désir de mort.
Le DESIR… Il y a un désir qui vibre en moi, et je cherche depuis longtemps l’endroit précis où ça tremble… C’est peut-être cette onde qui est la source de ma danse. »
Carlotta Ikéda // propos recueillis par Stéphane Vérité
Dans la période contemporaine, motif central de la rencontre Pascal Quignard/Carlotta Ikeda, la danse butô, nommée aussi ankoku butô, qu’Odette Aslan traduit par “danse du corps obscur” ou “danse sombre” ou “noire” constitue justement l’équivalent d’une telle tension, d’une telle volonté de remémoration et de fidélité à la trace première imprimée dans le corps: “Donner à voir l’invisible, le refoulé, la source primitive des sens et de l’émotion dans un violent contraste de lumière et de ténèbres ; révéler la chair vive et les traumas de l’inconscient, les drames et les confusions de l’Eros, délivrer le corps de l’inanité de toute pensée normative, tel est aussi bien aujourd’hui qu’au temps de sa création le projet du buthoh, qui est à la danse contemporaine ce que la déflagration dadaïste fut à l’art du début du siècle, écrit à ce sujet Albert Palma. Ce mouvement, surgi en réaction contre les arts traditionnels du nô et du kabuki dans les années 60 au Japon, pratique un art qui expose littéralement le corps – qui le manifeste dans son évidence, dans sa nudité frappante par le travail sur la lenteur et la précarité des gestes: “Faisant retour à la nature, le danseur de butô tend à redevenir l’enfant-loup élevé parmi les bêtes. Il rampe, crapahute ; il est instinctif et brutal, il mord ses congénères, il s’animalise ou prend l’allure d’un homme des bois.
Extrait // Butô(s) // Odette Aslan // CNRS EDS // 2002
Akaji Maro
Akaji Maro // © Gaelle Cloarec
Rencontre avec Akaji Maro à l’issue du spectacle ” Symphonie M ” par la Compagnie Dairakudakan à la MCJP de Paris // Extrait final de l’Interview mené par Aya Soejima & Jean-Marc Adolphe : au sujet du Butô d’Akaji Maro & son enfance de l’Art !… Maison du Japon le samedi 23 novembre 2013
Propos recueillis le 19 août 2011 à Tôkyô dans le studio de Dairakudakan
En Europe, on parle souvent du traumatisme de Hiroshima et Nagasaki pour expliquer la naissance du butô, la danse des ténèbres. Certains trouvent que c’est un cliché. Qu’en pensez-vous ?
lire la suite ici:
http://www.mcjp.fr/francais/spectacles/archives-103/interviews-d-ikko-tamura-et-akaji
Et le meilleur pour la fin // Body on the edge of crises
Merci Laurence